Retour à la vie

Comment décrire cette année passée ? Il n'y avait aucun mot qui pouvait expliquer ce que l'on ressentait lorsque l'on était dépouiller de tout espoir, de toute sensation de bonheur. Chaque souvenir était une pierre taillée qui s'enfonçait dans le coeur chaque seconde un peu plus. Une épine dans chaque centimètre de peau. Une brûlure intense à chaque inspiration.

Vivre. Simplement vivre était douleureux. Le visage de Narcissa avait disparu de ses yeux, il ne voyait plus que des ombres ne contemplait plus que des horreurs indescriptibles. Le visage de Drago avait été remplacé par celui d'une silhouette noire insupportable.

Rien ne lui était resté. Il avait été dépouillé jour après jour par les sous-fifres de celui qu'il avait pourtant servi comme il l'avait pu... Tout cela pour en arriver là.

Aujourd'hui il n'était plus que l'ombre réduite de ce qu'il fut autrefois. Il n'existait plus rien de sûr en ce monde. Tout lui avait été enlevé et ses souvenirs heureux avait été remplacés par les jours noirs passés à Azkaban. Et les baisers de Narcissa avait été remplacé par la crainte incessante d'un baiser des détraqueurs.

Pourtant tout ceci était fini... Il ne fallait plus y penser. Mais comment faire ? Comment voir de la lumière où il n'y a plus que des ténèbres. Il avait servi les causes de la Magie Noire et s'était engouffré dans le néant sans pouvoir maintenant trouver une issue... Et si seulement ça ne le concernait que lui. Tant de choses avait changé depuis la dernière fois qu'il avait mis les pieds chez lui. Alors qu'au début il s'était mis sous les ordres du Maître en croyant ainsi protéger sa femme et son fils, il se retrouvait aujourd'hui chez lui comme un étranger, sa femme prisonnière tout comme lui de cette demeure devenue le refuge du Seigneur des Ténèbres.

Dépouillé de tout sentiment, de tout pouvoir, il ne pouvait rien faire, sinon être le jouet d'un vil serpent qu'il répugnait aujourd'hui plus que jamais à écouter et à regarder...

Combien il aurait pu être doux pourtant de retrouver sa famille, de plonger à nouveau ses yeux dans ceux de sa femme, de caresser sa chevelure dorée et d'échanger un baiser avec elle. Combien il aurait pu être fier de voir comme son fils avait grandi en comptant le nombre de BUSES qu'il avait obtenues l'an dernier. Mais il n'en était pas ainsi. Les voir lui fait mal et les regarder en face lui était impossible. Il était responsable de leurs sorts...

» Retour de Ronny :)